L'horreur de mes accouchements par césariennes et les suites émotionnelles qu'ils entraînent pour moi et mes enfants
Mardi 18 octobre 2011,
Je vous livre ici mes faiblesses, puissent-elles vous servir de guide et vous permettre de vivre la naissance dans la sérénité.
Extérieurement, tout va bien. Tout est beau, tout est parfait. A l'intérieur ...
Maman, née par césarienne, j'avais à coeur de transcender mon expérience de la naissance lors de celle de mes enfants.
Hélas, mal préparée, peu informée, j'ai vécu mon premier enfantement comme une trahison.
La grossesse s'étant très bien passée, j'attendais un bébé mystère (nous n'avions pas désiré connaître le sexe de l'enfant) avec joie et appréhension. Les séances de préparation obligatoires à la naissance, ne m'avaient pas permis de comprendre les enjeux et les signes de la venue de ce bébé.
Inquiète, ne sachant si le moment était venu ou pas, je me suis rendue très tôt (trop !) à la maternité, croyant trouver le réconfort et la réassurance dont j'avais besoin et qu'on m'avait promis d'y trouver.
Lorsque finalement une sage-femme (beaucoup plus jeune que moi et visiblement inexpérimentée, tant dans son métier que dans la naissance elle-même) nous annonça que le col était assez dilaté pour mettre la péridurale, j'hésitais, préférant faire confiance à la nature.
Hélas, ma décision ne m'appartenait plus : le corps médical croyait fermement savoir bien mieux que moi ce qu'il fallait faire, on me dépossédât de cette naissance qui aurait du être le plus beau moment de ma vie, le transformant en cauchemar.
La péridurale, fut donc posée, on ne me laissa pas le choix plus longtemps ! Oh Horreur ! Que cette aiguille monstrueuse qui est glissée avec fermeté et non respect de soi dans notre centre le plus précieux !
On vous fait d'abord une anesthésie locale, sensée supprimer la douleur de cette fameuse aiguille de péridurale … Pour moi ça ne fonctionna que partiellement. Quand la péridurale fut introduite, la plus abjecte des sensations survint ! J'ai senti racler cette horrible et néfaste aiguille de métal contre ma colonne vertébrale, craignant pour ma moelle épinière et osseuse.
Lorsque j'en informais l'anesthésiste, il me dit que c'était impossible car j'étais anesthésiée !!!
J'avais envie de fuir, de hurler ! MAIS C'EST MON CORPS QUAND MEME ! JE SAIS CE QUE JE SENS OU NE SENS PAS ! Et impossible de bouger, reliée de partout à des tuyaux et emmêlée dans les draps et les vêtements, j'étais prisonnière.
Après quoi on fit une première injection du produit à base de morphine. Oh Horreur à nouveau ! Mon corps coupé en deux, je n'étais désormais plus capable de savoir ce qui se passait en moi ! Toute la partie inférieure de mon corps était désormais insensible, mais surtout on ne me donnait aucune information sur la progression du bébé et l'avancement de la naissance qui devait se jouer à travers moi.
Un moment passa ainsi. On venait surveiller ma tension, le pouls du bébé, ma température, la progression de la dilatation du col … bref rien que du normal, mais finalement, paralysée, prisonnière de ce système et de cet environnement, impuissante, je ressentais tout cela comme une violente agression ! Qui étaient-ils pour venir me regarder les entrailles toutes les dix minutes ? On sait qu'une naissance peut durer plusieurs heures, surtout pour un premier bébé. Que ne me laissaient-ils tranquille avec mon mari ?
Et au bout de quelques heures, arrivât le pire : en moins de cinq minutes, je fus totalement endormie, mon mari fût viré comme un malpropre dans le couloir, et tout le monde était au bloc opératoire.
Que s'était-il passé ? L'appareil à moitié défaillant qui surveillait le pouls du bébé ne captait plus rien. Le chirurgien étant sur place, autant faire une césarienne de suite !
Sans explication aucune, on me mit du VALIUM dans une perfusion, sans même me demander mon avis. Je m'endormis quelques minutes plus tard, je ne me réveillerais que deux heures après la naissance de ma fille !
Les quelques minutes où je restais éveillée, j'étais littéralement effarée d'une telle agitation ! On me mettait du Valium pour empêcher que je ne stresse ? Mais ils étaient tous cent fois plus stressés que moi !!! Sans ménagement, on me mit sur la table d'opération, je m'évanouis, je ne verrais plus rien pendant plus de trois heures.
Toute cette violence, mon absence à la naissance, fût le terrain privilégié pour une dépression post-partum assortie d'une difficulté maternelle : je mis au moins trois ou quatre jours à admettre, que ce petit être dans le berceau près de moi pouvait être ma fille.
Ma fille ? … Comment pouvais-je être mère, alors que je n'avais pas accouché ???
La vie continua, je taisais mes questions et mes angoisses, mes révoltes aussi … «C'est formidable ! Vous avez une magnifique petite fille ! Que tout le monde se réjouisse !» J'allais aimer ma fille de façon bancale pendant des années.
Confiante en la Vie, je tombais à nouveau enceinte deux ans plus tard. Cette grossesse-là se passa moins bien, la surveillance médicale fut accrue, me paralysant davantage, créant de la colère, de l'incompréhension, de la dépossession de soi, qui ne manquaient pas de faire souffrir mon aînée et moi-même (sous silence bien sûr !). Surveillance justifiée par un «diabète gestationnel» autrement dit, un diabète qu'on ne développe que pendant la grossesse.
On me mit, à partir du 6ème mois de grossesse, au régime forcé : pas de gras, pas de sucre, pas de sel, tout bouilli et vapeur sans sauce, sans rien, des légumes verts mais sans accompagnement ! Le médecin trouvait normal que je maigrisse en étant enceinte de 6 mois ! Mais plus tard, on en paya le prix fort : le bébé ne grossissait plus, n'ayant désormais plus rien à manger.
Pour sa sauvegarde il fut décidé une nouvelle césarienne.
Là encore, pas moyen de faire autrement : je fus mise sous surveillance dans la maternité cinq jours avant la naissance programmée. Cette fois je m'étais préparée à accoucher par césarienne au cas où, même si encore une fois pendant la préparation on me fit jouer le miroir aux alouettes !
Cette fois je savais que la césarienne pouvait avoir lieu et que c'était mentir que de ne pas en parler. La césarienne se passa mieux. Je m'étais battue pour ne surtout pas avoir de Valium ! Je restais donc éveillée tout au long de l'opération.
Le regret vient de ce que, privée de mes lunettes et de mes bras (attachés avec les perfusions sur les côtés, les bras en croix) je ne pus pas toucher et sentir mon bébé juste à la naissance, il fallut attendre que je sois recousue (environ ¾ d'heure) avant de prendre mon bébé dans les bras. La encore le papa dut attendre dans le couloir, avant de venir rejoindre son fils !
J'eus moins de mal à entrer en contact avec mon bébé puisque je le vis beaucoup plus tôt que ma fille. Je ne souffrais donc pas autant, ma révolte viendrait après, en réalisant que j'avais été dupée par le corps médical : le diabète gestationnel est une hérésie la plupart du temps, et ne fait que culpabiliser les mères et gagner de l'argent au système.
Le temps passa. Un bébé surprise s'invita dans notre vie quatre ans plus tard. Là, pas question de me laisser marcher sur les pieds ! J'avais trop souffert de l'absence d'écoute et du manque de préparation à la naissance malgré les différentes techniques abordées lors des deux précédentes grossesses. J'avais trop de rancœur face au corps médical pour accepter de me laisser manipuler encore une fois ! De plus, entre-temps, j'avais retrouvé une partie de moi en me faisant initier à des énergies holistiques telles que le reiki Usui.
De nouveau on me diagnostiqua un diabète gestationnel ! De nouveau on voulait m'embarquer dans la sphère médicale violente et intrusive qui gouverne habituellement la naissance et la santé en général.
Je refusais de faire le régime, je changeais de médecin accoucheur deux mois à peine avant la naissance du bébé ! En vain, le jour J j'ai encore été trop tôt à la maternité, ils (les médecins sages-femmes, etc.) n'ont pas voulu me laisser partir, je n'ai pas pu accoucher naturellement comme je le souhaitais et m'y étais préparée (convenablement cette fois ! Grâce à une dame qui est devenue une amie et qui prépare à la naissance par la vibration sonore).
Au dernier moment, ce fut encore une césarienne comme tout le monde autour de moi le désirait «par sécurité» comme ils disent ! Peu importe que cela m'ait détruite intérieurement, peu importe le ras-de marée qui m'a envahie au fond de moi, peu importe que le bébé voulait naître par voie basse comme le prévoit mère nature !
Le fait est que, cette fois j'ai exigé du corps médical de garder mes lunettes, de voir et «bisouiller» mon bébé dès sa sortie de mon ventre, de pouvoir malgré la césarienne, vibrer mon bébé par le son, … bref, j'ai fait un projet de naissance écrit noir sur blanc que j'ai remis en salle d'opération à l'équipe présente.
Quelques pages qui m'ont permis d'accueillir un peu mieux cet être merveilleux et fragile qu'est un bébé. Je n'ai pas obtenu de pouvoir le toucher avec mes mains, de le sentir et le garder contre moi plus que quelques minutes, mais la relation s'en trouve modifiée favorablement pour nous deux. Reste le sentiment d'échec, de violence médicale, de séquelles physiques … ETC.
Ce fils tombé du ciel, tenta de me réconcilier avec la naissance, même si pour moi elle reste un échec à faire valoir l'intelligence de la nature. Ce serait à refaire j'accoucherais chez moi, dans la chaude et sombre quiétude de mon domicile.
Restent les cicatrices tant physiques que psychiques et émotionnelles. C'est là qu'intervient le Reiki Verseau !
Mon dernier né avait donc 16 mois, lorsque je me laissais guider par la destinée vers le Reiki Verseau. Plusieurs fois intriguée par le nom «reiki verseau», j'ai fini par découvrir le blog-site de René, (NDR : le canalisateur du Reiki Verseau). Praticienne du reiki Usui et de diverses autres énergies à vibrations plus ou moins élevées, j'ai été frappée par sa description du travail qu'il effectue sur les cicatrices.
Interloquée, je prends contact avec lui. Il me faudra près de trois semaines pour franchir le pas de dialoguer avec cet énergéticien de «haut vol» en direct ! La prise de contact est rapide et agréable. Le soin se déroule en direct par webcam.
Notons qu’au vu de la présence de mes enfants lors du soin, il s'est enrichi de leur propre réaction face à la modification du ressenti sur les cicatrices de leur naissance : un moment de chahut général a eu lieu pendant le soin où René m'a expliqué y être habitué, ceci étant en liaison avec leur propre histoire. Je touche à ma vie, mais la leur en dépend !
Un soin en direct accompagné d'une série de soins à distance durant 21 jours...
Une fois le contact éminemment chaleureux passé, phase de questionnement : Qu'est-ce que cela va changer ? Après tout, du reiki j'en fais depuis des années ! Bof, je ne sens rien de particulier, mais on verra bien. Qui ne tente rien … Ca ne prend pas vraiment grand chose d'essayer après tout !
Le soir même, après la séance par webcam, je m'allonge pour recevoir mon premier soin à distance de Reiki Verseau. J'entreprends de ne faire appel à aucune autre énergie pour voir la différence avec ce que je connais.
(Je dois avouer, que pressée comme un citron par mon entourage, je suis sûre de ne plus jamais avoir de bébé, la chirurgie ayant irrémédiablement détruit cette possibilité. J'en crève intérieurement, mais il paraît que c'était plus sage ! Passons.)
Là, le choc est grand ! En effet, je me retrouve dans mon lit à sentir mon ventre littéralement gonfler, et avoir le même ressenti et la même manière de bouger que si j'étais enceinte !!!
La surprise ne s'arrête pas là. Je sens des contractions (minimes certes, mais tout de même identifiables !) se propager comme si j'allais donner naissance.
Complètement abasourdie mais à l'écoute de mon être, je me rends dans la salle de bain où je me laisse aller à vivre une naissance naturelle comme rêvée (les douleurs en moins ou en tout cas largement atténuées !) le bébé qui vient est le dernier né, le plus gros, il passe, mais ça dure un certain temps … Complètement ébahie, je sens comme une nouvelle salve de contractions, mon deuxième bébé apparaît, étant le plus chétif, il passe facilement. Puis ensuite vient la naissance d'un troisième bébé : ma fille.
Bon, pour un début c'est plutôt surprenant ! Le premier jour je revisite donc, en l'espace de quelques heures, chaque naissance de mes enfants ! Surprise mais sereine, je retourne me coucher, confiante dans la suite du processus.
Deuxième jour et suivants, je réfléchis, étonnée de ce qui s'est passé. Mais il n'y a pas que le côté physique de la chose même si cela prend une place éminemment grande ! Reste la bataille émotionnelle, et psychique, qui elle est difficile à gérer habituellement.
C'est là que c'est moins confortable. Je passe plusieurs jours à déprimer sec. Je ne sais pas trop à quoi ça tient, un vague à l'âme et un ras le bol généralisé contre tout et rien … Je me sens mal dans mes baskets. Je lis pour noyer mon esprit dans les mots et oublier ce qui me tient.
Le temps passe, 4 - 5 - 6 jours peut-être. Je n'ai rien fait de spécial, je ne sais pas trop à quel saint me vouer, j'appelle au secours dans mon coeur ces êtres de lumière qui m'ont toujours soutenue, mais bof. Et un matin je me réveille : ça va mieux. Que s'est-il passé ? Je ne saurais trop mettre des mots sur ce changement d'être. Disons que c'est un peu comme si je renaissais à moi-même !
Voilà, cela fait une dizaine de jours que j'ai commencé à appeler le Reiki Verseau pour m'aider dans ma quête de guérison, et globalement je peux noter les bienfaits suivants :
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J'ai noté que mes cicatrices, quoique s'étant subtilement modifiées positivement également, demanderaient à continuer l'utilisation du Reiki Verseau pour effacer toute trace de blessure, et d'inconfort. Je continue donc avec joie les 11 jours de soins restant !
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Après quelques douleurs, j'ai revisité la naissance pour mon plus grand bien, et surtout, ma relation avec mes enfants s'en trouve changée : j'ai plus de patience, plus de tendresse, plus d'envie d'être heureuse avec eux, plus d'Amour, en un mot !
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Mais ce n'est pas tout : ma relation avec moi-même, mon mari, mes proches, s'en trouve modifiée positivement elle aussi !
Que demander de mieux ? Rien.
J'offre ce témoignage (pardon pour sa longueur) en présent de gratitude à tous ceux qui ont été, sont ou seront confrontés aux affres des cicatrices et notamment celles en rapport avec la naissance.
Ce n'est que ma vérité, elle ne reflète que mon expérience, et ne saurait transcrire toutes les souffrances des femmes et de leurs proches dans leur totalité.
La naissance devrait être une fête et non une souffrance. Cette souffrance que nous vivons au moment de la naissance nous garde prisonniers toute notre vie, et interfère avec tous les gens que nous croisons. Le Reiki Verseau peut être une aide libératoire, ne la négligeons pas.
J'offre ce témoignage pour que la naissance, dans le monde de demain se vive en conscience et liberté, dans la Joie, l'Amour et le Respect.
Avec le coeur, Sandy.